Née en 591, Edda est la deuxième enfant de Gunvald et Lind mais, hélas, la petite fille n’a jamais connu son frère aîné, mort en 581, victime parmi les autres de ce mal mystérieux et sans remède qui frappe tous les enfants.
A jamais ternie par la mort de ce fils, Lind est devenue une femme effacée et taciturne que Gunvald couve férocement et à qui il redonne un peu de couleurs et de joie de vivre en même temps qu’un nouvel enfant, dix ans plus tard ; Edda est un bébé, puis une petite fille, en pleine santé pour qui sa mère a toutes les attentions.

Mais son père, homme anxieux et très concerné par le bien-être de sa famille après leurs pertes tragiques, ne supporte plus la vie sur Snákr et ses coutumes ; leurs relations deviennent tendues, au point d’en être peu à peu conflictuelles avec leurs voisins et les clients de leur échoppe.
Edda ne se rappelle pas bien de Snákr ; elle n’avait que 4 ans quand ses parents et elles sont montés sur ce bateau avec le peu qu’ils avaient pu conserver, exilés pour un inévitable différent qui avait opposé son père contre un homme influent.

Depuis, il semble à Edda que leur vie est meilleure ici, sur cette île qu’elle aime explorer toujours un peu plus loin ; les prairies, les collines, les bois et les forêts… Il n’y a pour elle que les plages, ses grottes, les montagnes et le ciel qui gardent encore leurs secrets.
C’est une petite fille rêveuse mais vive, qui apprend vite et bien, et qui nourrit une vraie passion pour le savoir d’herboriste de ses deux parents ; elle y apporte un soin tout particulier et espère pouvoir devenir une guérisseuse et soigner tous les maux grâces aux ressources de la nature.

Mais les insécurités de son père le font encourager sa fille a s’entrainer au maniement des armes ; il veut qu’elle soit capable de se battre et de n’avoir besoin de personne pour la défendre, quel que soit le danger ! Edda accepte de suivre cet enseignement malgré sa violence pour rassurer son père, et aussi gagnée par son argument — même sa mère avait appris à se servir d’une dague ! Alors, après tout, pourquoi pas elle aussi ?
Et elle s’applique dans ce nouvel apprentissage, comme celui de la tradition familiale de la connaissance des plantes et de leurs bienfaits.