An 573, ma naissance. Que voulez-vous que je vous dise? Je m'en souviens pas et je pense que c'est normal. Ma mère m'a dit que j'étais adorable, pour les peu de fois où j'ai pu lui parler. Alors que mon père, lui, ne fait que répéter que j'étais déjà un faible. On peut dire qu'il ne changera jamais son regard sur moi, je l'aurai decu jusqu'au bout. Une torture étant petit, moi qui voyais mon père comme un homme fort. Mon image était tellement faussé, maintenant il peut me dire n'importe quoi cela ne m'impact plus. Cet homme ne mérite pas mon attention.

An 577, mon calvaire commença alors que je n'avais que quatre ans. Comme de quoi la vie à Snákr n'est vraiment pas facile. J'apprenais très rapidement, ayant bonne mémoire tous les domaines intellectuels n'avaient aucun secret pour moi. Le soucis? Lorsque je jouais avec les autres enfants. Oui la bagarre, c'était ça mon calvaire. Je n'étais franchement pas doué avec le maniement du bâton. Je finissais toujours au tapis même face aux filles, une honte pour mon père. C'est alors qu'il eu la magnifique idée de m'endurcir. Pour cela quoi de mieux que la torture. Vous n'êtes pas d'accord? Cela avait commencé par les simples coups, poings, pieds... Mais cela ne suffisait pas. J'étais toujours aussi faible pour lui. Je savais, j'avais déjà vu quelques serviteurs mourir sous ses coups, j'en avais peur, je savais jusqu'où il pouvait aller. En vain, ma peur ne diminuait pas mais au contraire s'intensifiait.

An 583, le début d'un apprentissage. Je me suis rapproché bien entendu d'un métier de guerre. Non plutôt quelque chose de manuel qui possède moins de risque, même si dans une forge, le feu est manipulé. J'ai du m'imposer, appuyer ma décision. Je voulais créer et non détruire. C'est ce qui me plaît le plus, prendre quelque chose de brut pour le rendre beau. Disons que c'est la seule chose dont je peux me vanter d'exceler. J'ai donc commencer avec les armes, mais ce n'est pas ce qui me passionnait. J'étais doué pour la sculpture, les détails qui rendait la pièce élégante. Je pensais que cela m'aurait rapproché de mon géniteur, qu'il soit fière de ce que je peux fabriquer. Mais non, il ne voyait que mon frère, celui qui battait les jeunes de son âge en combat régulier. Comme de quoi tout ce qui n'est pas destructeur ne leur plait pas. Mon seul échappatoire à ce quotidien obscure, était les rencontres avec une fille du village. Elle était différente des autres, notamment de par son physique, je n'avais encore jamais vu une femme aux cheveux blancs et aux yeux spéciaux comme elle. Et je crois que je n'ai toujours pas vu une femme aussi mystérieuse qu'elle. Son prénom était Thyra, une jeune fille douce avec moi, elle s'occupait bien de moi. Plus le temps passait, plus mes sentiments grandissait. En y repensant cela me donne quelques frissons, les sentimentsne ramènent rien de bon. Après tout, elle m'a bien quitté, mais à cette époque je ne pensais pas à cet éloignement. Thyra m'encourageait et moi je n'avais envie que lui faire plaisir. Et c'est à partir de ce moment que je me suis tourné vers les bijoux, je voulais lui en fabriquer, toujours plus beaux, plus raffinés pour une fille comme elle rien n'était assez. Pourtant, elle les trouvait beaux. Et dire que je n'ai jamais eu le courage de les lui offrir, pathétique.

An 589, le jour de mes 16 ans, alors que mon apprentissage touchait à sa fin, je décidais de prendre mon envolé. Quitter cette famille qui ne m'a jamais soutenu et commencer une vie de solitaire. Commencer? Non à vrai dire personne ne s'est vraiment occupé de moi. L'attention était toujours tourné vers l'autre enfant. A vrai dire je ne suis plus en colère, jamais je n'aurai compris les difficultés de la vie sans ceci. Bref, j'avais complètement abandonné la fabrication d'armes, ce n'était pas pour moi. Je m'étais donc focaliser sur la joaillerie. Avec le forgeron, je ne touchais qu'aux métaux, il a donc fallut apprendre à manipuler les autres matières. Apprendre seul ne fut pas chose facile, beaucoup d'échecs mais plus je sculptai plus le rendu final était parfait. Enfin non, il y a toujours un petit défaut, je ne nie pas que j'en ai, mais cela fait le charme de la pièce.

An 596, il y eut un coup d'État, un homme fort du nom de Harding convoitait la place du jarl. Cet homme je l'avais déjà vu plusieurs fois, un ami de mon père, enfin mon père était l'un de ses larbins. Et dire que les deux abrutis qui composent ma famille pensaient avoir une place dans ses amis... Encore une preuve qu'ils sont si niais. Les amis ça n'existe pas, il y aura toujours un jour où ce dernier te plante un couteau dans le dos. Bien-sûr ceci est un image, quoique. Bref, ils ont donc aidé ce Harding à mettre dehors l'ancien jarl, la politique de l'île changea du tout au tout. La loi du plus fort était encore plus présente, bon elle y est encore. Mais cet homme avait une femme raffinée, ses goûts montrait l'importance du paraître et donc je pourrai profiter de cela pour me faire quelques gains. C'est grâce au "rapport" entre ma famille et le jarl que je réussi à m'approcher de cette sublime femme. Oui il faut pas abuser non plus, elle n'est pas avec ce Snákrson pour la beauté. Cependant, je me méfiait d'elle, et je m'en méfie toujours, elle a une étincelle dans ces yeux qui me glace le sang. Il valait mieux que je la garde à mes côtés. Se mettre à dos une femme de ce genre serait suicidaire. C'est alors que commence mon travail de joaillier pour elle.

An 603, alors qu'une rumeur parlait d'un tournois sur  Bjǫrn, l'envie d'étendre ma renommée deviens grande. Je commençais à saturer de cette île. Le voyage devenait alors un bon moyen de m'éloigner de Snákr. En plus, il était dit que bons nombres de marchands profiteraient de cet événements pour montrer leurs plus beaux objets. Je ne pouvais pas rater ceci. Prenant mes plus belles pièces, je décide de partir pour la plus grande des îles. Bon, le stand n'était pas élégant, mais ça suffisait pour moi. Les demoiselles venaient souvent observer les magnifiques objets que je vendais. Quelques filles pas très malignes, croyant à la magie furent dépouillées par mes soins. Mais disons que c'est mon éloquence qui en fut la principale cause. Disons que j'ai toujours eu ce don de négociation. Alors que tout allait bien pour moi, mon imagination me joua des tours. Thyra, la fille que j'avais aimé était ici, dans cette ville, accompagnée par des hommes. Je vois que je ne suis pas le seul à avoir changé.