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Gabriel ⚒ Ne laisse pas la rancune obscurcir ton esprit, nous savons tous deux où cela peut mener

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Message posté : Lun 11 Déc 2017 - 19:25 Message
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Gabriel Brynjolfson
Snakr - Artisan

Gabriel Brynjolfson

Snakr - Artisan
Infos de base∞ Nombre de messages : 1122
∞ Nombre de messages RP : 54
∞ Âge du personnage : 33 ans
∞ Caste : Artisans
∞ Métier : Forgeron
∞ Statut : Célibataire
∞ Liens rapides : × Présentation
× La forge
× Relations
× Sujets
× Inventaire
× Défis
Fiche RPG
Feuille de personnage
Niveau de l'aptitude:
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Niveau de renommée:
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Description sommaire:
• Nom : Brynjolfson
• Prénom : Gabriel
• Sexe : Masculin
• Âge : 33 ans

• Caste : Artisans
• Métier : Forgeron

• Situation maritale : Célibataire
• Orientation : Incertaine

• Famille : Solveig, son unique enfant, sa fille loin de Snákr. Gabriel n’était pas spécialement enjoué à l’idée de participer à une énième Tveirbinda, mais il s’y résigna pour ne pas froisser l’opinion de ses pairs. Il fit la rencontre d’Astrid Sìlfrddóttir, une fougueuse blonde qui lui donna ce qu’aucune autre femme n’avait pu lui offrir jusqu’alors : un enfant. Aîné d’une grande fratrie, habitué aux nourrissons, il fut pourtant ému de tenir entre ses mains rugueuses cette petite chose fragile et belle qu’il n’attendait pas. Elle a maintenant sept ans, et vit à des centaines de kilomètres de lui. Astrid l’a élevé comme le veut l’accord, mais a toutefois accepté qu’il les visite et qu’un lien se forme, discret et fragile, entre le père et sa fille.

Brynjolf, le père absent, un moins que rien dont les contours du visage ont toujours été flous. Si Gabriel n’éprouve aujourd’hui qu’une froide indifférence pour celui qui l’a engendré, il a été terriblement en colère et amer pendant des années. Leur larve dépensière de père ne semblait bon qu’à voler le fruit du labeur de leur mère, et dépenser ce maigre pécule pour se traîner dans les tavernes dans l’espoir de glisser son lombric entre les cuisses de filles peu regardantes. Brynjolf a aujourd’hui disparu, et Gabriel n’espère qu’une chose : qu’il soit allé mourir seul et loin.

Astrid, la douce et délicate créature qui tenta d’élever ses indignes rejetons. Naïve fille de Bjǫrn dont la dégringolade débuta le jour où ses pas croisèrent ceux de Brynjolf, sa vie bascula le jour où elle porta en son sein celle de Gabriel. En résulta une intense culpabilité que l’aîné de ses enfants ne sut jamais exprimer avec des mots, mais qui le rendait fuyant des caresses de sa mère, et hargneux avec son père les rares fois où il les dégoûtait de sa présence. Puis Astrid mourut, abandonnée par son époux, et veillée par des enfants pleurant gauchement autour d’elle.

Hermine, la tante qui a recueilli ses frères et sœurs à la mort de leur mère. Gabriel n’a rien à reprocher à la sœur d’Astrid qui a fait de son mieux, et même plus, avec les moyens du bord pour subvenir aux besoins de sa large famille. Elle-même à la tête d’une famille plus modeste, ses nièces et neveux ont intégré tout naturellement sa table et se sont entassés avec ses propres enfants dans la maisonnée bien trop petite. Grâce à son travail et aux pièces d’or que Gabriel lui a envoyé, elle a pu agrandir sa maison et loger plus confortablement ce petit monde.

Aslak, le frère dont il était le plus proche en âge, et le plus loin de cœur. Il vit toujours, mais n’est plus que l’ombre de l’enfant agité et colérique qu’il était. Belliqueux et sauvage, ni Svein, ni lui-même ne surent s’expliquer pourquoi Aslak attaqua son frère aîné. Pourquoi il refusa de lâcher son cou, pourquoi fallut-il que Svein lui fracasse le crâne ? La scène les hante, et Gabriel jurerait qu’au fond des pupilles vitreuses d’Aslak se déroulent encore, sans fin, les événements de cette sinistre journée.

Svein, le frère qu’il adorait, son partenaire de jeu, de bagarre, et d’aventures. Gabriel voulait être un exemple pour lui, ne pouvait supporter l’idée de se voir surpasser, puis abandonner par celui qu’il aimait tant. Mais Svein s’échappait, progressivement, il disparaissait. La peur, l’envie, la jalousie, et une pluie d’autres sentiments négatifs noyèrent l’affection de Gabriel et dans un coup de folie, lui firent commettre l’irréparable. Un coup de marteau sur ses doigts si agiles, la fin de son ambition égoïste, et la fin d’un amour fraternel qui paraissait indestructible.

Sigrid, la sœur aux envies d’ailleurs, leur sauvage, si différente de leur mère. Là où Astrid était douce et soumise, Sigrid est rude et indépendante. Belle, aussi, plus que les autres, plus que la modestie de leur famille aurait dû le permettre. Gabriel n’est pas forcément proche de l’aînée de ses sœurs, mais il a apporté sa pierre à la contribution de son rêve : rejoindre Fálki, terre des femmes. Et ce, en donnant son nom à Astrid, la mère de son unique enfant à ce jour. Les plus mauvaises langues prétendent qu’il chercherait à provoquer une réaction chez Svein…

Yngvild, la sœur plus douce et fluide que la soie, imperméable à la violence de ce monde. Féroce envers ceux qui moquent la tranquillité affectueuse d’Ida, Gabriel n’est pas aveugle à la souffrance que sa dispute avec Svein lui provoque, et bien que la regrettant, il ne promet aucune amélioration. Sa relation avec Ida s’est ainsi lentement distendue, à son grand désarroi.

Ida, la sœur discrète, presque effacée. Jeune homme parfois cruel, Gabriel provoquait et disputait sa cadette. Parce que c’était simple, parce qu’il espérait peut-être la faire sortir de ses gonds et qu’elle se prenne en mains. Une entreprise qui n’a rien donné, mais qu’il n’a pas abandonnée pour autant – employant cette fois-ci des techniques de chef de famille raisonnable.

Sigfred et Sigrunn, les derniers garçons, l’ultime engeance de Brynjolf. Gabriel avait déjà 13 ans quand les jumeaux complétèrent leur fratrie, et y apportèrent un grain de folie bienvenue. Gabriel aurait aimé profiter davantage de leurs facéties, même s’il aurait sûrement dû jouer le rôle du père qui réprimande pour les canaliser un tant soit peu. Maintenant qu’ils sont hommes faits, il les sermonne volontiers pour qu’ils contribuent aux efforts de la famille… Néanmoins, ils semblent autrement plus intéressés par l’idée de leur attirer l’attention de l’Herr.

Brunhilde, l’adorée petite dernière. Leur père était parti sans jamais revenir, et pourtant Astrid porta un nouvel et dernier enfant. Une enfant qui naquit avec la peau pâle, les yeux rougeoyants et les cheveux de neige. Une enfant fragile, mais qui survécut, survécut à la fatigue qui emporta finalement leur mère. Les rumeurs coururent, mais qui donc était le père ? Les enfants firent front, et le silence répondit aux questions. Gabriel n’a jamais été inconscient de ce qui se racontait, alors que Brunhilde grandissait pour lui ressembler. Il n’infirma, ni ne confirma jamais, se contentant d’aimer cette gamine gentille à en crever.


Mental

• Description mentale : Gabriel est un rêveur. Gabriel est doux, Gabriel ne pense pas forcément aux conséquences de ses actes. Inconséquent, pour un aîné de famille en charge de celle-ci, n'est-ce pas ironique et dangereux ? Ce sermon, il est le premier à se le faire. Il ne veut pas s'apitoyer sur son sort qu'il juge relativement clément, mais il est facilement en proie à la mélancolie, pétri de regrets et de culpabilité - souvent malheureusement bien justifiés. Il n'est pas rancunier, mais il est sensible, il prend les choses à cœur, il les prend personnellement. Émotif, peu capable d'impartialité, il juge par rapport à ses valeurs, à son ressenti, rarement par les faits. Cela le conduit à des extrêmités d'âme : il aime, il déteste, il se sent entier, et souvent vide à la fois. Décontenancé par la tournure des événements, sentant ceux-ci lui échapper, glisser entre ses doigts. Il ne planifie pas, il est trop impulsif pour savoir comment il va réagir. Trop empathique et craintif pour dire clairement, il préfère mentir, cacher, ménager, ne retenant jamais la leçon du coup de bâton, du sort qui finit toujours par se retourner. Travailleur et battant, il ne se ménage pas, mais il ne le fait pas pour lui. Ses efforts, c'est dans les yeux des autres qu'il veut les lire, il a besoin d'une approbation, d'encouragement, de soutien, et ne supporte pas l'indifférence. Dépendant sentimental qui ne s'autorise pas à s'attacher, il vit dans cette contradiction constante : aime-moi, mais pas ici. Il est cet homme qui vit seul et en est heureux, mais qui veut que ses proches soient à portée de regard. Il est cet homme qui voit les années passer comme de lointains murmures, qui les laissent filer sans se dire qu'elles le concernent. Il est cet homme qui n'aime pas vraiment les femmes, qui n'aime pas vraiment les hommes, mais qui est tombé fou d'amour de femmes et d'hommes. Il est surtout ce frère arraché à sa fratrie, à son nid, à son socle, et qui dans les flammes d'une forge cherche vainement à recoller les morceaux.


• Comment votre personnage considère les membres des îles voisines ? Et de Galmall ? La majorité de sa vie, il l'a passé à Bjǫrn, plus précisément à Hjarta. Il en connaît les recoins, les odeurs, la vie qui s'y déroule, et pourtant il ne la regrette pas. Son existence là-bas lui semble distante, noueuse, et il ne s'y rend que pour visiter sa famille. S'il le pouvait, il les emmènerait tous avec lui sur Snákr. Ce qui caractérise le mieux son sentiment pour Fálki serait l'indifférence : il n'y a jamais mis les pieds et n'a côtoyé ses habitantes que pour les Tveirbinda. N'étant pas né sur Snákr, il ne partage pas la haine viscérale de ses pairs pour cette île rivale, pas plus qu'il ne considère Gamall comme une terre à dévaliser de ses biens et de ses femmes. Tant que les Snákrson dévalisent sa forge, il n'a pas d'opinion politique.

• Quelle vision votre personnage a-t-il du rôle de l'homme et de la femme ? Gabriel a grandi entouré de femmes, et a aidé sa mère à élever toutes ses sœurs. Il a été témoin de leur intelligence, de leur esprit, de leur mesquinerie, de leur manigance, au même titre que ses frères. Il n'est pas pourtant de ceux qui remettent en cause le fonctionnement classique d'un ménage : chez lui, les hommes ramenaient l'argent - exception faite de son père - et les femmes s'occupaient du logis, sans paraître s'en plaindre. Son intérêt relativement contenu pour le charme de ses dames participe en tout cas à le rendre peu enclin à les considérer comme des ventres à féconder, ce qui est déjà une belle preuve d'ouverture d'esprit sur son île d'adoption.

• Que pense-t-il du système d'échelle sociale ? Autant le dire, Gabriel n'a jamais considéré les choses avec autant de distance. Sa préoccupation première a toujours été de subvenir aux besoins de sa grande famille. Toutefois, maintenant qu'il gagne raisonnablement sa vie et sort doucement la tête de l'eau, il est plus à même de voir qu'entre lui et un autre du même âge, fainéant, stupide et gras mais né dans une bonne famille, l'écart de confort et de perspectives est honteux.

• Quelle est son ambition ultime ? Maintenant qu'il envisage le primaire besoin de survie avec plus de sérénité, Gabriel ambitionne d'ouvrir sa propre forge, avec ses apprentis, ses critères, ses clients. Il ne sait pas si Wiland l'envisage comme son successeur, mais il sait qu'il est grand temps de prendre son destin en mains.


Physique

Grand, la peau très blanche, les yeux très bleus, les dents longues et les cheveux courts, Gabriel n'est pas de ceux qui se plaignent ni se vantent de leur apparence, mais il tente d'y accorder un minimum d'attention. Il prend garde à raccommoder ses tenues et à tailler sa barbe quand elle devient trop éparse, lorgnant d'un œil circonspect les éclairs blancs qui s'y logent. Il prend soin de ses mains, au point que cela devienne un véritable toc : il les lave, il les frotte, il les baigne dans le miel pour soigner ses nombreuses brûlures, et les bichonne pour ce qu'elles sont : son instrument de travail, de survie, et peut-être un jour d'élévation.

"Personne ne veut acheter d'épée à un homme qui se torche mal", lui a un jour dit Wiland dans son immense sagesse. Son studieux apprenti ayant lui-même torché son lot de fesses de bébé, était plutôt à l'aise avec ce concept et n'eut donc jamais besoin de se faire apprendre les bienfaits d'un bain - heureusement, car on transpire comme un Ulfhedinn en rûte dans ces maudites forges.


Histoire

570 : Naissance du premier enfant d’Astrid et Brynjolf, Gabriel, un rejeton solide prénommé par sa mère qui tenait par on ne sait quelle fantaisie étrange à lui donner un prénom aux lointaines connaissances. Peut-être pour le rattacher à un ailleurs, un monde différent du sien et qu’elle n’aurait jamais l’occasion de parcourir.

573 : Alors que Brynjolf commençait à penser que son mariage plutôt réussi ne lui donnerait rien de plus qu’un gamin, Astrid accoucha de son second fils. Malheureusement, dès la naissance, Aslak se montra pleurnichard et colérique.

575 : Dernier fils du trio de tête, Svein ravit le cœur de sa mère et de ses frères, tandis que leur père se rendit compte un peu en retard qu’un nouveau bambin s’était mis à sucer les seins de sa femme.

577 : Une fille, enfin ! La nouvelle tira une grimace au père, et des larmes de plaisir à la mère. Même si la petite se révéla vite différente de sa génitrice, elle l’aimait et la choyait comme le plus beau des trésors. Gabriel, lui, en frère discipliné, s’attelait à la difficile tâche de lui tresser ses nattes. Nattes qu’il prenait par la suite un malin plaisir à tirer à la première occasion.

580 : Continuant sur son rythme effréné de femme fertile, Astrid donna naissance à une nouvelle fille. Adorable poupon qui dès qu’elle sut se hisser sur ses genoux, suivit partout le reste de sa fratrie. Comportement qui, maintenant qu’elle est sur deux jambes, n’a pourtant pas changé.

582 : Un nouvel enfant qui suscita moins l’excitation de Gabriel, qui était maintenant tout à se préoccuper de son avenir d’homme. Les langes et la bave de bébé l’intéressaient beaucoup moins que l’éclat des épées, frappées dans le cœur bouillant des forges.

583 : Des jumeaux pour terminer un long tableau ! Brynjolf aurait sans doute fêté avec huit pintes la naissance de son septième et son huitième enfant s’il n’avait pas été occupé à disparaître complètement de leur vie… Ne pensant que « bon débarras », Gabriel s’appliqua d’office à aider leur mère, délaissant peu à peu l’idée d’un apprentissage pour tenir la maison pleine à craquer.

585 : Astrid n’avait jamais semblé solide, elle avait pourtant donné naissance à neuf enfants en pleine santé, s’en remettant toujours avec la prestance d’une grande dame. Quelques semaines après avoir donné une énième fois la vie, elle s’éteignit dans son sommeil avec ses fils et ses filles auprès d’elle. L’intense chagrin qui traversa et engloutit Gabriel le rendit un temps sourd aux murmures et aux questions, alors qu’il tenait dans ses bras un bébé aussi blanc que le linge dans lequel il était emmailloté. Leur tante accepta de bon cœur de prendre en charge les enfants les plus jeunes, mais il était essentiel que les aînés gagnent de l’argent pour nourrir toutes ces bouches. Gabriel trouva deux places d’apprentis pour lui et Svein – personne n’était rassuré à l’idée de glisser un marteau entre les mains agitées d’Aslak – et pour soulager leur tante, ils prirent logis dans les écuries de leur maître.

587 : Après moult tergiversations, Aslak les rejoignit finalement pour participer également à l’effort de famille. Les premiers temps se déroulèrent correctement… Puis tout bascula. Etait-ce la chaleur des forges qui lui était montée à la tête ? Avait-il entendu, ou crut entendre quelque chose de terrible ? Est-ce que le drame avait toujours menacé de s’abattre… ? Ni Gabriel, ni Svein ne surent pourquoi, mais Aslak dans un élan de rage s’était jeté sur l’aîné de la famille pour l’étrangler. Et avec sa force prodigieuse il y serait parvenu sans l’intervention de Svein qui, d’un coup précis et brutal, assomma l’agresseur avec une pierre. Aslak ne fut plus jamais le même. Les deux autres turent les circonstances de l’accident, faisant de la tragédie leur secret.

588 : Wiland, un légendaire forgeron de Snákr, rendit visite à leur maître. Il était à la recherche d’apprentis talentueux, espérant visiblement insuffler du sang neuf sur son île. Il sembla intéressé par les frères, mais prétendit ne pouvoir en prendre qu’un sous son aile. Promettant de revenir à la majorité de Svein, il les laissa là, avec la graine de la compétition dans le cœur.

593 : Si le « concours » commença amicalement, les choses se tendirent douloureusement avec le temps qui passe. Ils s’entraidaient, mais peu à peu, le talent de Svein apparut comme nettement supérieur à celui de Gabriel. Honteux et vexé, Gabriel travaillait dur, mais avait l’impression de ne jamais pouvoir rattraper son frère. Pire encore, ce dernier lui donnait le sentiment de se prélasser sur ses acquis. Courant la gueuse, fréquentant des hommes et des femmes qui n’avaient rien à voir avec leur famille, il s’éloignait, et s’éloignait encore, loin devant lui avec son talent et son indépendance. Gabriel se sentit alors terriblement seul et accablé. Il n’était pas mauvais, mais condamné par les aptitudes d’un autre, son propre sang, qui s’envolerait loin de leur île et de leurs frères et sœurs… Il apprendrait avec le meilleur, deviendrait célèbre, et reviendrait peut-être de temps en temps les voir pour les éclabousser de sa gloire. Et lui, alors, resterait-il éternellement l’apprenti d’un forgeron de petite envergure et aux mains baladeuses ? Allait-il subir ça, en plus de subvenir aux besoins de sa famille ? Parce qu’il était l’aîné ? Parce qu’il était devenu « le père » de ses frères et ses sœurs les plus jeunes, voire même avait-il donné sa semence pour engendrer Brunhilde ? Mortifié, envieux, dévoré par la peur, il ne trouvait pas d’issue à sa situation. Il fallait que Svein reste, il le fallait ! Ne voyant plus d’autre choix que le choix de l’horreur, alors qu’ils s’entraînaient et que Svein souriait, confiant en lui-même, confiant en son destin, Gabriel crispa sa main sur le manche de son marteau, et l’abattit sur les doigts du fils prodigue.

594 : Gabriel devint, comme convenu, l’apprenti de Wiland. Ce dernier n’interrogea pas les deux frères sur l’infirmité nouvelle de Svein et conduisit l’aîné sur Snákr. Gabriel ne s’attarda pas, pliant bagage rapidement, embrassant sa tante et ses sœurs, encourageant ses frères, il disparut sitôt après avoir appris que son frère retrouverait l’usage de sa main, mais qu’elle ne serait jamais plus la même. Un apprentissage fastidieux et éreintant débuta pour Gabriel, qui fut plus d’une fois aux portes de l’abandon. Les besoins de sa famille, et la culpabilité qu’il ressentait vis-à-vis de ce qu’il avait fait pour en arriver là, le poussèrent à persévérer.

595 : Au détour d’une conversation sans grand intérêt, Wiland interrogea son apprenti quant à ce « garçon avec qui il traînait ». Les lèvres pincées, Gabriel lui confessa leur dispute et n’avoir que peu de nouvelles de son frère… Dans un soupir, le maître forgeron déplora qu’il ait été blessé, car « je vous aurais bien pris tous les deux ». Cette révélation brute retourna le cœur de Gabriel qui comprit, bien trop tard, que le Snákrson les avait mis au défi par jeu et aurait été probablement disposé à les prendre tous les deux sous son aile – si tant est qu’ils s’étaient entraidés pour être aussi bon l’un que l’autre. Cette réalisation violente, Gabriel ne l’a encore jamais formulé à son frère.

596 : Gabriel passe du statut d’apprenti à celui de forgeron à part entière, œuvrant dans les ateliers du maître forgeron. Il acquiert progressivement une réputation de sérieux – sa prédisposition à incruster des pierres précieuses sur ses créations attirant les regards de quelques notables présomptueux – qui lui donne accès à certains privilèges des Snákrson… Dont celui de participer à la Tveirbinda. D’abord curieux, il tentera l’expérience sans y trouver grand plaisir. A sa quatrième participation sans qu’un enfant ne naisse, et alors que ses amis commençaient à douter de sa virilité, il rencontra la capitaine Fálki Astrid Sìlfrddóttir. Celle-ci accoucha d’une fille en parfaite santé, lavant l’honneur de Gabriel – même s’il aurait été de meilleur ton d’avoir un fils, mais soit !

596-600 : Gabriel se concentre sur son perfectionnement en tant que forgeron. La progression est continue mais laborieuse, Wiland lui reproche notamment d’être trop rêveur, émotif, dispersé. Pensant à la forge dans la vie, et songeant à la vie une fois dans la forge, jamais complètement dédié à son art ni à son épanouissement personnel, Gabriel manqua plus d’une fois de se brûler grièvement et, de l’avis général, prend trop son temps avant de choisir une épouse. On lui conseille d’en ramener une de Bjǫrn mais le forgeron traîne, prétend qu’il s’en occupera, et finit toujours ses visites sur l’île auprès des siens plutôt qu’à chercher une dame féconde, présentable et « volontaire ».

601 : Pour la première fois depuis des années, Gabriel reprend contact avec Svein. La rencontre n’est du fait ni de l’un, ni de l’autre, bien que l’aîné ait bien souvent envoyé des messages et de l’argent à son frère, essayant d’entrer en contact en vain. Si les soupçons se tournent naturellement vers leur tante ou Ida, les frères n’ont guère le temps d’y songer : Svein semblait décider à ignorer son existence, et Gabriel était pour le moins absorbé par le contenu, pourtant peu ragoûtant, de son assiette. Les rares tentatives d’œillades qui aboutissaient le glaçaient, car dans les yeux de son frère il ne pouvait voir que haine et dégoût. Même les yeux d’Aslak semblaient juger. N’y tenant plus, Gabriel tenta le tout pour le tout, usant du moyen de communication qui n’a aucune chance de marcher… La provocation. Et cela fonctionna, quelque part, car « contact » il y eut… D’abord, celui du poing de Svein dans son nez. Des coups échangés, des reproches hurlés, des mains de femmes qui essaient de les séparer, le rire bêta d’Aslak qui profite du grabuge pour chiper la mélasse de sa tante, une fille qui pleure, les jumeaux qui comptent, et puis… La voix de Brunhilde, plus mélodieuse que les autres, retentit, et elle pleure. Sur sa peau diaphane, le contraste avec le sang est saisissant. Pendant une kyrielle de secondes, Gabriel resta absorbé, contemplant les gouttes, leur rouge traçant des sillons et se mêlant aux larmes, et tout ça le ramène il y a bien longtemps, quand cette même main d’un frère aimé avait saisi une pierre, quand cette même main d’un frère jalousé se voyait broyée… Quand il revint à lui, Svein fuyait et Brunhilde sanglotait. Il la consola, se consolant lui-même d’une énième occasion perdue de bien faire.

602-603 : Comprenant qu’aucune méthode douce ne soudera plus sa famille – si tant est qu’elle puisse encore l’être – et refusant de renoncer à son droit d’aînesse, malgré la distance, Gabriel se fait plus présent et pressant dans ses relations avec sa famille. Luttant consciemment au coude à coude avec Svein, à qui le rôle du chef de famille échouerait si Gabriel y renonçait. L’un de ses « coups de grâce » fut de mettre Sigrid en contact avec Astrid, pour le bien de la petite mais également pour titiller Svein – pour le tenir à l’écart des décisions familiales, ou bien pour provoquer une réaction, l’avenir le dira.


Informations complémentaires

Gabriel officie dans l'échoppe du maître forgeron Wiland Smidrson, située dans un des coins les plus prisés des souterrains de Jarða.

Wiland lui intime de s'exercer à tout, mais Gabriel a tout de même une préférence pour le travail des armures et des armes lourdes, se maniant à deux mains. Il apprécie tout particulièrement le travail de l'aurum volcanique.

Face aux difficultés d’approvisionnement en minerais, Gabriel s'est fixé comme objectif de se perfectionner dans l'art du minage, qu'il n'a jusqu'alors approché que de très loin.


Informations personnelles

• Avatar : Michael Fassbender
• Crédits : Swan

• Pseudo : Cami-Ali
• Âge : 25
• Divers : Gabriel ⚒ Ne laisse pas la rancune obscurcir ton esprit, nous savons tous deux où cela peut mener Tumblr_lqfhywcngv1qbvn8yo1_250
• Comment avez-vous connu le forum ? Il a fallu trois cerveaux ultra performants pour le pondre, dont le mien Héhéhé
• Avez-vous des conseils à donner ?
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