Snakr - Artisan |
Île de Fálki
Généralités
| L’Île du Faucon est la plus haute, la plus montagneuse et la plus secrète des Trois.
Le vent semble inlassablement fouetter le flanc des sommets qui s’étendent à perte de vue, et dont les pics s’évanouissent parmi les nuages. Fálki est une terre mystérieuse qui abrite un peuple fier et vigilant, pour les uns il veille sur le monde depuis ses hauteurs, pour les autres, il toise tous ceux et celles qui sont d’ailleurs. Ainsi il n’est pas rare de rencontrer les Fálkidottir en-dehors de leurs monts escarpés : elles parcourent inlassablement les flots à la recherche de nouveaux territoires, elles déferlent sur les villes et s’y fondent, observatrices, jusqu’aux cieux où l’on peut aisément apercevoir les ailes de leurs bêtes majestueuses.
En effet, le faucon est omniprésent dans la culture de Fálki. C’était l’animal de la tempétueuse Sigrún, fondatrice incontestée de l’île. Très tôt la sœur maudite se rendit indispensable en faisant du rapace l’unique moyen de communication entre les îles et avec Gamall, le continent – les corbeaux et pigeons utilisés par ses frères se firent impitoyablement abattre par les faucons de Sigrún – et c’est encore aujourd’hui le cas. À l’âge de six ans, toute fille de Fálki reçoit son premier faucon : un oisillon qu’elle élève et dresse à divers usage : le transport de messages, la chasse, le combat. Cela fait partit de leur éducation, au même titre que le maniement des armes, l’écriture ou encore la navigation. Autant dire que l’animal est sacré, et quiconque serait pris à tuer un faucon subirait le même sort. |
Les hommes sont rares sur Fálki, comme les femmes le sont sur Snákr. Cet état de fait remonte sans doute aux origines et à leurs ancêtres, les Kolmen Kirosi, Sigrún et Hjörvarr rejetant l’autre sexe avec férocité. Conscients que cela conduirait à leurs extinctions, ils convinrent d’une solution entérinée dans le Ráðfriðr, l’Accord de Paix. À chaque cycle de lune, les femmes de Fálki et les hommes de Snákr désirant un héritier se retrouvent le temps d’une nuit pour procréer avec la personne de leur choix. Si du fruit de leur union nait un enfant, la fille gagnera les montagnes de la mère, et le fils les caves du père. Il peut advenir qu’à l’adolescence un fils de mère Fálki demande à rejoindre la patrie de sa génitrice. C’était autrefois permis sous certaines conditions, mais depuis que Snákr bafoue allégrement le Ráðfriðr et kidnappe des Fálkidottir, l’heure n’est plus à la compréhension. La cheffe de l’île refuse systématiquement. Pire, les hommes qui avaient été acceptés par le passé sont aujourd’hui menacés d’expulsion. La tension gonfle, d’autant plus que les guerrières ripostent en emprisonnant à leur tour des Snákrson… Villes et métiers Þoka, la Brume, est la capitale de l’Île. C’est une cité suspendue côtoyant les nuages et nichée à l’intérieur de la plus haute montagne, elle est creusée à même la roche. On ne peut y pénétrer qu’en franchissant la majestueuse entrée à flanc de montagne, ce qui impose au préalable une épique ascension à travers des escaliers taillés dans la pierre. Autrement, elle est accessible par les cieux : la ville est à l’air libre et permet la circulation rapide des faucons. Les Fálkidottir les plus nobles montent des griffons, des bêtes formidables, fidèles mais difficiles à apprivoiser, qui épargnent à leurs maîtresses la peine d’escalader pour entrer et sortir de Þoka. Ainsi, cette dernière est réputée imprenable et la visiter requiert une bonne préparation – et de montrer patte blanche aux gardiennes. L’ Hyrða est la garde d’élite de la cité. Elle est constituée des cinq guerrières les plus valeureuses de l’Île, qui partagent toutes une même particularité : elles sont Changes-Peaux, et plus spécifiquement, elles prennent la forme d’oiseaux. Au cours de leur éducation, les jeunes filles de l’Île sont exposées à la potion Changes-Peaux et celles qui prennent l’apparence d’un oiseau, a fortiori d’un faucon, sont embrigadées dans cette élite de défense. Elles assurent la protection de la ville et volent plus largement à travers toute l’île : elles peuvent ainsi rapporter des nouvelles venant des quatre coins du territoire à l’Hǫfuð, la meneuse des Fálkidottir. Þoka, et de manière générale toutes les bourgades de Fálki, sont en cohésion avec la nature. Celle-ci se mêle harmonieusement aux structures construites par la main de l’homme. Ainsi l’on trouve des maisons suspendues par des lianes, des boutiques aménagées dans les arbres ou encore des systèmes de filin qui permettent de traverser la ville sans avoir besoin de construire des ponts et d’abimer la roche. Cela se ressent dans l’activité même des habitantes de l’Île : nombreuses sont les cueilleuses qui profitent de l’abondance de la flore et vendent le fruit de leurs récoltes aux Îles et au-delà. Les chasseuses, les tanneuses et les guerrières sont également nombreuses – en revanche, l’on compte assez peu de forgerons, ce qui provoque une dépendance gênante vis-à-vis des hommes de Snákr. Faune et Flore Fálki est un territoire riche de plantes exotiques et de vie, mais son important dénivelé et sa nature indomptée en font un terrain idéal pour les créatures dangereuses et mobiles. Les bêtes ailées se plaisent beaucoup, et il n’est pas rare que les Fálkidottir doivent en chasser car ce sont de terribles prédateurs pour leurs faucons. Le danger se trouve également dans la mer : les montagnes sont nombreuses et Þoka en est au sommet, de fait l’accès aux drakkars est long et ardu. Le chemin est semé d’embuches et des créatures marines redoutables ont profité de l’absence des Fálkidottir sur les côtes pour s’y installer. LIEN VERS LE BESTIAIREGuerre et Religion Tout autant que les Snákrson, les Fálkidottir sont coutumières de la guerre et des combats. Elles se différencient de leurs voisins par leur attitude et objectif : elles ne sont pas des conquérantes mais des exploratrices, non pas des pilleuses mais des découvreuses de monde. Enfin, elles n’attaquent que quand il est question de se défendre. Toutefois, si elles devaient en arriver là comme cela a pu se produire par le passé, les Îles se rappelleraient à quel point elles peuvent être des tueuses sanguinaires. LIEN VERS LE SUJET « ARMES »L’on raconte que les gens de Bjǫrn prient par opportunisme et crainte, que ceux de Snákr se sont détournés des dieux et de la morale… À Fálki, l’éducation religieuse est primordiale et chaque fille doit savoir qu’une prière peut être bien plus puissante qu’une lance. D’ailleurs, les vieilles conteuses racontent que si Sigrún a été changée en un animal majestueux et intelligent – contrairement à ses frères réduits à l’état de bêtes sauvages – c’est parce que Heimr, le plus grand des dieux, a sondé son cœur pieux et en a reconnu la grandeur et la pureté.
Les Fálkidottir connaissent et prient toutes les divinités du Panthéon. Cérémonies, rites, sacrifices, sont religieusement observés et accomplis avec méticulosité. Il y a toutefois une déesse qui est sans doute plus vénérée et chérie que les autres : Stjarna, la divinité du ciel, qui a guidé leur ancêtre jusqu’à cette Île. LIEN VERS LE SUJET « PANTHEON » | |
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